resume du livre culture code Daniel Coyle

Résumé de Culture Code : qu’est ce qui rend une culture forte ?

J’ai adoré le livre”The Culture Code: The Secrets of Highly Successful Groups” et je me suis dit qu’une synthèse m’aiderait à en assimiler les points essentiels pour notamment construire une équipe qui fonctionne très bien.

Qu’est ce qui fait que les groupes sont exceptionnels ? Qu’est ce qui fait que les groupes fonctionnent ensemble et coopèrent ensemble ?

Ce livre est hyper intéressant car il a confirmé des éléments que j’avais déjà en tête.

D’ailleurs en introduction, il explique pourquoi les enfants de 6–7 ans réussissent mieux le challenge du marshmallow (challenge où il faut ériger une tour la plus haute possible avec des spaghettis avec tout en haut de la tour un marshmallow) que des ingénieurs ou des étudiants en école de commerce.
Tout est une question de statut et de paraitre… les enfants coopèrent de façon naturelle sans s’en soucier.

Il y a donc 3 éléments fondamentaux pour créer une culture forte où les gens coopèrent :

1 — Créer de la sécurité pour le groupe
2 — Partager la vulnérabilité
3 — Créer du sens

Ça parait totalement contre intuitif car on se dit qu’un leader qui réussit est un leader charismatique qui dit ce qu’il faut faire avec confiance sans forcément montrer de la vulnérabilité.
En Gros, Daniel Coyle explique le contraire.
Il insiste sur une dimension sur laquelle je suis encore moi-même très défaillant : l’écoute.

Voici donc les 3 parties détaillées et explicitées et surtout les actions concrètes à mettre en place pour chaque partie.

1Créer de la sécurité pour le groupe

C’est évidemment créer de la sécurité pour se sentir parfaitement à l’aise, être soi-même et pouvoir dire les choses facilement. Il faut créer un sens d’appartenance fort sur cette base là.
Créer de la sécurité dans un groupe, c’est avant tout un ensemble de petites actions du quotidien.

Voici donc les conseils de Coyle :

– Écouter et communiquer que vous écoutez par votre posture, votre façon d’écouter. Il faut éviter d’interrompre les gens, très important.
– Communiquer sur vos faiblesses, dites les et assumez les surtout si vous êtes le leader
– Accueillir le messager et ne pas tirer sur les personnes qui délivrent les mauvaises nouvelles. Certaines personnes dans le groupe portent des messages parfois difficiles et au lieu de tirer sur le messager, il faut les embrasser et les remercier.
– Dire merci plus que la normale
– Être implacable dans le recrutement car le choix de faire rentrer une personne a un énorme impact sur la dynamique de groupe. Compétences, fit culturel, tout est passé à la moulinette. 
– Éliminer vite les personnes qui n’ont rien à faire là car l’impact négatif sur l’équipe est important
– Créer des espaces de rencontres forts entre les personnes, il faut que les gens aient envie de venir, de se rencontrer
– Tout le monde doit s’exprimer dans le groupe, ce n’est pas négociable
– Capitaliser sur les moments clés du groupe et notamment les arrivées de nouvelles personnes. La personne doit se sentir accueillie et inclue
– Éviter les feedbacks sandwich du genre : je commence par le positif puis je finis par le négatif. Il faut tout simplement séparer les moments.
– Rire : dans un groupe qui se sent en sécurité, le rire et l’amusement est normal et même courant

2Partager la vulnérabilité

Être vulnérable, l’admettre et l’assumer est un acte clé pour un groupe car la vulnérabilité est virale. La vulnérabilité renforce la cohésion du groupe et le sentiment d’appartenance.

Voici dans les détails quelques actions à mener :
– Le leader/boss doit être vulnérable souvent, le dire et être le 1er à l’assumer. Une question intéressante à poser à son équipe : Quelle est la chose que je fais que tu aimerais que je continue à faire ? Quelle est la chose que je ne fais pas assez que je devrais faire plus souvent selon toi ?
– Donner le feedback négatif individuellement et jamais en groupe
– Quand on crée un nouveau groupe, il y a 2 moments clés : la 1ère personne à partager une vulnérabilité et le 1er désaccord.
– Écouter comme un trampoline autrement dit challenger, relancer une discussion et pas simplement opiner de la tête.
– Pendant les discussions, résister à la tentation de donner des solutions, c’est aussi ça la vulnérabilité.
– Avoir des moments d’échanges à bâton rompus pour donner des feedbacks directs sur un projet précis
– Accepter l’inconfort car avec la vulnérabilité vient souvent des émotions, des moments délicats à gérer
– Aligner langage et action : la sémantique à l’intérieur d’un groupe est clé pour développer et renforcer la communication
– Faire disparaitre le leader régulièrement

3Créer du sens

Pour faire simple, le “pourquoi” de ce que l’on fait est clé pour durer. Ça peut souvent paraitre accessoire mais c’est fondamental d’y consacrer régulièrement du temps.
Quelle est notre mission ? Pourquoi fait-on cette entreprise ensemble ?

Plutôt que de viser une grande vision, ce qui compte ici est d’avoir des éléments narratifs réguliers qui rappellent la mission.
Par exemple, beaucoup d’entreprises avec des cultures à succès écrivent leurs missions sur des murs, des posters avec des phrases fortes et les répètent régulièrement.
Il faut penser souvent à des phrases simples, faciles à répéter et qui vont rester en tête que l’on va déployer sous différentes formes, formats en lien avec la “grande mission”.
Dans tous les cas, créer du sens est un processus régulier, itératif, souvent difficile et ne vient pas du haut mais de tout le monde.

Concrètement, ce que l’on peut faire pour créer du sens :
– Nommer et prioriser : au maximum 4–5 priorités et une des priorités est la façon dont le groupe prend soin de lui-même.
– Être hyper clair sur les priorités, il ne faut pas communiquer dessus mais sur-communiquer. Il faut les rappeler, les respirer, les graver sur les murs… Une façon de faire est de revenir régulièrement sur les valeurs et objectifs de l’entreprise.
– Faire des punchlines et utiliser un langage simple. Ces punchlines doivent être simples, orientées action.
– Mesurer ce qui est important (et donc se méfier des métrics quantitatifs) car cela influence le résultat. Tony Hsied chez Zappos mesure l’impact émotionnel des échanges et a arrêté de mesurer le nombre d’appels
– Utiliser des artefacts et des objets pour incarner et renforcer les messages comme une queue d’avion brulée pour les Seals (rappel d’une bataille) 
– Se focaliser sur des comportements qui sont structurants

Conclusion

Ce livre est une vraie pépite qui doit se relire en permanence car construire une équipe est un ensemble de petites action souvent contre intuitives mais clés comme partager la vulnérabilité.

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