Souvent les gens voient dans l’accompagnement une dette ou un coût. J’y ai toujours vu un investissement.
Un investissement en moi.
Depuis que j’ai 26 ans, j’ai toujours parlé avec une personne pour réfléchir sur moi-même et m’améliorer. J’ai commencé ma 1ère thérapie à 26 ans.
Puis la plus sérieuse à 28 ans.
Quasiment toute ma vie, j’ai été accompagné par des thérapeutes et maintenant des coachs, des mentors ou même des consultants. Il y en a eu quelqu’uns de mauvais. Mais si je suis resté, c’est qu’ils m’apportaient quelque chose.
Je crois que les gens qui m’ont accompagné tout au long de ma vie ont changé ma vie. Je pense qu’il faut toujours avoir la modestie et surtout l’envie d’accepter de se faire aider. Se faire aider pour progresser et surtout mieux se comprendre.
Je crois que grâce à l’accompagnement, j’ai pu devenir un mari et un père, un meilleur chef d’entreprise et peut-être un meilleur manager. Le procédé est souvent le même… j’amène mes problèmes et les situations, et je les expose. Je les traverse, je parle de mon expérience et des problèmes que je dois affronter.
Quand je parle de mes différents accompagnements, les gens sont toujours intéressés… mais réticents à franchir le pas. Ce travail de parler de soi dans un cadre précis est un acte de changement et d’introspection tellement important. Je sais, vous pourriez dire que c’est réservé aux gens qui ont les moyens. Mais non, je pense que c’est une question de priorité. Je gagnais très peu d’argent en 2005 et pourtant, tout ce que je gagnais je l’ai investi dans moi. C’est mon meilleur investissement.
Avec mon coach, quand j’ai vraiment démarré l’aventure entrepreunariale, il m’aidait à prendre du recul, à réfléchir, à ne pas prendre tout personnel et surtout à changer mes croyances limitantes. La principale croyance limitante ? Un manager, c’est quelqu’un de coincé et rigide qui doit faire des points et donner le tempo à tout le monde. Comme je n’étais pas du tout comme ça, forcément j’étais en tension et les gens avec lesquels je bossais aussi.
J’ai aussi rencontré un mentor en 2018 qui me parle de livres, de réflexion, de situation, d’histoires. Je voyage, je rêve, j’apprends. J’ai l’impression d’être un enfant dans un magasin de jouets. J’apprends et j’aspire un maximum de connaissance.
Ces figures sont tellement importantes. On pourrait penser que c’est un acte de faiblesse mais je pense que c’est un acte de force que de reconnaitre que l’on doit s’améliorer, comprendre, prendre du recul.
Un ami me racontait qu’il venait de prendre un poste de manager et qu’il avait accepté un coaching avec grand plaisir pour l’accompagner dans sa prise de fonction. Son manager qui est tout sauf un manager (il le culpabilise et lui a dit qu’il avait peur qu’il prenne sa place) a quant à lui, refusé tout coaching. Un aveu de faiblesse selon lui.
Se faire accompagner, c’est aussi grandir. C’est avoir un lieu dédié à soi pour dire les choses sans avoir peur de se faire juger. C’est pouvoir comprendre nos réactions et probablement réécrire nos contrats psychologiques.
Se faire accompagner, c’est un cadeau pour soi-même.