J’ai réalisé que je n’aimais plus ce que je faisais.
Depuis que j’ai créé ma boite en 2011 avec quelqu’un puis seul en 2015, je n’ai jamais vraiment pensé à savoir si j’aimais ce que je faisais.
J’aimais ce que je faisais.
J’étais indépendant et j’apprenais.
J’ai eu des moments de doute quand j’étais malheureux dans mon association. Je ne m’entendais plus avec mon associé mais j’aimais encore ce que je faisais. J’animais des conférences, je faisais du réseau et je rencontrais de nouvelles personnes, je testais de nouvelles choses en permanence, j’organisais des évènements, j’écrivais.
Puis pour la 1ère fois, en 2019, j’ai réalisé que je n’aimais plus ce que je faisais. J’ai réalisé que je n’étais plus heureux.
Plus l’entreprise grandissait, plus j’étais malheureux. C’est étrange comme sensation. Je me suis adapté en permanence. J’ai fait ce que les gens ne pouvaient pas faire lorsque l’on n’avait pas les compétences. J’ai commencé à faire des points individuels, j’ai commencé à m’occuper (ou à essayer de m’occuper des chiffres) de la gestion du quotidien encore plus. J’ai fait beaucoup de choses qui ne m’intéressaient plus… probablement trop.
Un jour, Marion (ma directrice commerciale), me l’a dit. Elle a dit: « tu sais Laurent, je pense que tu es celui qui fait les choses qui lui plaisent le moins dans cette équipe. Tu n’a pas vraiment l’air heureux. Tu devrais revenir vers tes forces.. ».
Cette phrase m’a marqué car elle était juste. Elle parlait aussi pour d’autres personnes qui le ressentaient dans la boite. Les gens me sentaient malheureux.
C’est fou et extraordinaire d’avoir des personnes qui ressentent aussi facilement les choses… même si je suis très transparent dans mes émotions. Je suis le capitaine du navire et quand le capitaine est malheureux, tout le bateau le ressent. C’est ce que m’a dit une autre personne.
Du coup, mon objectif ? Devenir heureux dans ma propre boite en identifiant ce qui me fait plaisir et le faire. Trouver les missions qui ont du sens pour moi. Surtout plus j’aime quelque chose, meilleur je suis. C’est aussi simple que ça.
Du coup, j’ai arrêté et je vais arrêter certaines choses que je faisais pour en faire d’autres sur lesquelles j’ai plus d’impact car j’aime les faire. Communiquer, faire du réseau, écrire… Je dois retrouver de l’énergie.
Je suis en pleine réflexion. Je n’ai pas encore de plan tout établi. Le fait simplement d’en avoir pris conscience m’a déjà soulagé d’un grand poids.
Je me suis sur adapté à mon environnement sans prendre en compte ce que je voulais vraiment.
Avec le temps, je découvre que les 2 valeurs clés pour moi sont : la liberté et l’apprentissage.
Je dois avoir un job où je ressens une forme de liberté, liberté de faire ce que je veux et quand je le veux. Apprentissage, je dois avoir une activité qui me permet d’apprendre, de progresser, de faire des choses différentes.
Et vous, vous avez déjà réalisé que vous étiez malheureux sans le savoir ?